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Isère IsHere, une belle image de marque

Depuis 2018, le pôle agroalimentaire propose aux agriculteurs une marque et des outils commerciaux.

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«La marque IsHere a ouvert les portes des grandes surfaces à nos noix », témoignent Guillaume et Christophe Jay. Associés à Saint-Geoirs (Isère), les deux frères élèvent des vaches et produisent des noix sur 9 hectares. Deux tiers sont vendus sous forme de noix coque AOP, un tiers sous forme d’huile et cerneaux caramélisés. Une partie est vendue en direct depuis 2015, en magasin de producteurs et via la plateforme locavor.fr. « Dès l’adhésion à la marque, nous avons augmenté de 30 % nos volumes en vente directe grâce à la grande distribution », poursuit Guillaume. Si IsHere (incompatible avec l’AOP) ne concerne que l’huile et les noix caramélisées, ce nouveau débouché bénéficie aussi aux noix coques.

Rémunération juste

Créée en 2018, la marque est gérée par le Pôle agroalimentaire de l’Isère, une association réunissant tous les acteurs de la chaîne alimentaire, les chambres consulaires et le département. Agriculteurs et artisans font agréer des produits à trois conditions : une production et transformation dans le département, un engagement environnemental (HVE au moins niveau 2, et à terme niveau 3) et une rémunération juste des producteurs. Les intermédiaires et distributeurs s’engagent à payer un prix tenant compte des coûts de production.

L’agrément, délivré pour trois ans, permet d’arborer le logo et d’accéder à une plateforme de mise en relation, et aux actions de promotion. Une commerciale, embauchée par le Pôle, démarche les distributeurs. « C’est une sorte de Cuma commerciale, illustre son directeur, Geoffrey Lafosse. Notre vocation est d’apporter des outils là où il en manque. Il en existait pour la vente directe et la restauration collective et commerciale. Nous accompagnons plutôt nos adhérents pour travailler avec la petite, moyenne et grande distribution. »

Différentes prestations sont proposées. « Nous avons pris le pack complet, indique Guillaume. La commerciale s’occupe des prises de commandes et de la facturation, je n’ai qu’à livrer. Elle fait aussi le suivi en magasin et relance le gérant si le rayon est vide ou le produit mal présenté. Cela ne nous coûte que 6 % du montant des ventes. » Le Pôle réfléchit désormais à des outils logistiques pour faciliter la livraison des épiceries de centre-ville.

B. Lafeuille

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